Une autre vision du mythe de la Chute

Quelques articles passionnants, tirés du blog http://uniteterreciel.canalblog.com à lire absolument et à méditer en toute sérénité :

A un certain plan, nous sommes les enfants des étoiles puisque notre matière vient d’elles, comme l’a si bien dit l’astrophysicien Hubert Reeves ! Notre corps est une étoile, comme l’explicite le célèbre dessin de Léonard de Vinci ! Les étoiles ne sont connues que par leurs rayonnements. N’en est-il pas ainsi des humains, principalement de ceux qui ont réalisé totalement leur vocation ?

L’étoile à 5 branches et les proportions de la carte du tarot.

Chacun peut dire en vérité :

« Le ciel et la terre sont nés en même temps que moi-même, toutes les choses du monde et moi ne font qu’un.[1] »

Nos racines véritables sont au “Ciel”, qui n’est pas le ciel de la terre que nous connaissons actuellement.

La genèse de l’Humain est cette « façon dont il est devenu ce qu’il est au moment considéré, c’est-à-dire à la suite des formes successives qu’il a présentées, considérées dans leur rapport avec les circonstances où s’est produit ce développement. [2] »

La traduction que fait Fabre-d’Olivet des premiers versets du chapitre V de la Genèse explicite ce qu’est le livre de la Genèse :

« Ceci est le Livre des caractéristiques générations d’Adam, l’Homme universel, dès le jour où le créant, LUI-les-Dieux, suivant les lois de son action assimilante, il en détermina l’existence potentielle :

Le créant d’une manière collective mâle et femelle, cause et moyen ; le bénissant sous ce rapport collectif, et lui donnant le nom universel d’Adam, au jour même où il l’avait universellement créé.[3] »

Il y eut alors ce que ce traducteur appelle “les périodes lumineuses d’Adam”, celles du premier Adam, Adam-Kadmon, androgyne. Le Livre de la Splendeur, aussi appelé Zohar, l’un des ouvrages majeurs des kabbalistes[4], énonce : « Il est évident que dans chaque parole gît un mystère profond et les mondes inférieur et supérieur sont pesés sur la même balance (c’est-à-dire : Mais tout ce qui vient d’en haut doit tout d’abord, pour devenir accessible, revêtir une enveloppe mortelle). Les anges envoyés sur la terre n’ont-ils pas dû prendre des vêtements humains, autrement ce monde n’aurait pas pu les recevoir ? »

Zohar

L’Homme Premier, conçu à la ressemblance de Dieu, est à la fois Être et Non-Être, il « est donc à Dieu ce qu’est le miroir pour la personne qui s’y mire…[5] ».

Le Pouvoir Créatif donné à l’Homme, Adam-Eve dans son intégrité trouve sa Source dans l’Origine. Adam-Kadmon est androgyne : Adam : A privatif d’Âme ; K – DMON, l’androgyne qui se divise (K), daimon dieu, génie. Il devient Adam, A privatif de dame (Dame, ou d’âme) lorsque Eve est extraite de son côté (C, cassure ou c’est ôté). Mais Dieu permet en quelque sorte, pour parler imagé, que ce pouvoir créatif jouissant de lui-même, puisse faire violence à l’Origine et crée ainsi une contre-nature que le mythe de la Genèse explicite dans une langue qu’il faut décrypter.

[1] – Tchouang tseu Tsi Che, cité par Liou Kia-Hway, L’Esprit synthétique de la Chine, P.U. de France, 1961, p. 154. Tchouang-tseu ou Zhuangzi, de son vrai nom Zhuang Zhou, est un penseur chinois du IVe siècle av. J.-C. à qui l’on attribue la paternité d’un texte essentiel du taoïsme, le Zhuangzi.
Beaucoup redécouvrent que “Le Ciel est sur la Terre”, selon le titre du livre de Jacques Bourlanges.

[2] – Dictionnaire philosophique de Lalande.

[3] – Fabre-d’Olivet, La Langue hébraïque restituée, l’Age d’Homme/Delphica, 1991, p. 325. Antoine Fabre d’Olivet, né le 8 décembre 1767 à Ganges et mort le 27 mars 1825 à Paris, est un écrivain, philologue et occultiste français. Wikipédia. Date de naissance : 8 décembre 1767 Date de décès : 27 mars 1825

[4] – Attribué au rabbin Shimon Bar Yochaï (IIe siècle). Shimon bar Yohaï ou Siméon bar Yohaï, acronyme Rachbi, est un rabbin ayant vécu en Galilée à l’époque romaine et après la destruction du second Temple de Jérusalem, ce qui situe sa vie entre la fin du Ier siècle et le IIe siècle de l’ère chrétienne.

[5] – Abdu-l-Karim Al Jîlî, De l’Homme Universel., p. 29. Descendant du cheikh ‘Abd al-Karīm al-Jīlanī, il naquit en 1366 à Jīl (d’où son nom) dans la région de Baghdad.

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